Seychelles and Mauritius Tax Havens blacklisted by the EU

Rendue publique le mercredi 17 juin 2015 par la Commission européenne, la liste du top 30 des paradis fiscaux "non coopératifs" - dite "liste Moscovici" - inclus plusieurs îles de l'océan Indien, dont les Maldives et les Seychelles, mais aussi l'île Maurice, où la nouvelle fait grincer des dents.
À l’image de dirigeants d’autres pays – le Liechtenstein, Guernesey ou les Bermudes –, les autorités mauriciennes digèrent mal le fait de figurer sur cette liste noire des paradis fiscaux. Selon Le Monde, Maurice fait ainsi partie des grands centres financiers offshore qui ont "joint les dirigeants de l’OCDE par téléphone (...) pour exprimer leur courroux".
Du côté de l’île sœur, Global Finance Mauritius (GFM) – qui regroupe les institutions et les compagnies engagées dans les services financiers bancaires et non bancaires – estime en effet que "la liste noire des paradis fiscaux publiée par l’Union européenne et qui inclut Maurice est dépassée", rapporte le Mauricien.com ce mardi 23 juin.

C’est que, comme l’écrivait le site d’information au lendemain de la publication de cette liste, "Maurice a essuyé un coup de massue au niveau international". Et d’après le député Reza Uteem, porte-parole économique du parti MMM (Mouvement militant mauricien), cette inscription sur la liste noire européenne "peut avoir des conséquences graves sur le secteur des services financiers".
C’est pourquoi l’île sœur fait partie des pays "furieux de se retrouver fichés sur cette liste noire, alors même qu’ils viennent de s’engager à pratiquer l’échange automatique de données fiscales à l’horizon 2017 ou 2018 – et donc, théoriquement, à faire tomber leur secret bancaire", souligne Le Monde. D’autant qu’aucun paradis fiscal européen "non coopératif" – comme le Luxembourg – ne figure sur cette liste.

Global Finance Mauritius souligne de son côté que "Maurice s’est conformée aux normes de l’OCDE qui comprennent la transparence" et que "Maurice est considérée par l’OCDE comme un centre financier bien réglementé".

Si cette "liste Moscovici" fait autant de remous, c’est qu’elle est sujette à un problème de méthode, puisque la Commission européenne a en fait compilé 18 listes noires existant dans les pays membres, dont certaines n’auraient pas été actualisées depuis plusieurs années, selon Le Monde. Ces listes recensent 85 pays non coopératifs, Bruxelles ayant choisi de retenir ceux qui apparaissent sur au moins dix de ces listes.

Malgré les récriminations des uns et des autres – notamment venues de Maurice –, le commissaire européen Pierre Moscovici estime qu’il s’agit d’une "étape décisive pour pousser les juridictions non coopératives à rectifier le tir et à adopter les normes internationales".
www.ipreunion.com

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